Dans la marmite d’Armelle … Macarons au chocolat

Macarons au chocolat

Ingrédients :     pour environ 35 macarons

pour les coques

  • 210 g de sucre glace
  • 125 g d’amandes en poudre
  • 100 g de blancs d’oeufs
  • 35 g de sucre semoule
  • une pointe de couteau de colorant alimentaire brun chocolat en poudre

pour la ganache :

  • 100 g de chocolat noir
  • 125 ml de crème
  • 1 cuillère à café de miel
  • 15 g de beurre

Préparation : 

Préparer la ganache, de préférence la veille. Chauffer la crème dans une casserole avec le miel. Y faire fondre le chocolat, ajouter le beurre. Bien mélanger jusqu’à obtenir une ganache bien lisse. Laisser refroidir.

Mélanger le sucre glace et les amandes en poudre. Mixer et tamiser.

Battre les blancs d’oeufs en neige ferme avec le sucre semoule et le colorant alimentaire.

Mélanger délicatement les blancs en neige avec le mélange sucre glace et amandes, jusqu’à obtenir une masse lisse.

A l’aide d’une poche à douille déposer des petits tas sur la plaque chemisée. Laisser reposer à l’air libre pendant 30 mn puis cuire dans le four préchauffé à 150° pendant 15 mn. Laisser refroidir avant de les décoller de la plaque.

Garnir une coque avec une petite cuillère de ganache et couvrir avec une deuxième coque.

Garder un jour au frais avant un dégustation.

Se congèlent très bien.

DSCF2325

On ne mange pas un macaron.
On l’entrevoit, on le devine.
Avant de le saisir délicatement entre deux doigts,
on caresse du regard sa coque attendrissante,
on pressent la molle résistance de son enveloppe fragile
puis on le saisit avec l’assurance du prédateur tenant sa proie.
On le grignote du bout des lèvres, on le déguste.
Sa texture grenue à base de blanc d’œuf juvénile,                                                                       de sucre et d’amandes mondées envahit notre bouche ;                                                                        nous jouissons de l’abandon de sa ganache souple…                                Notre époque n’aime pas les longues résistances,
elle prise le simulacre de la retenue,
le désir vite déjoué, aussitôt assouvi.
Nous savons inconsciemment qu’il y a quelque indécence à tant aimer les macarons…

Comme un souvenir oublié puis retrouvé,
il hante les tréfonds de notre mémoire.
Son arôme d’amande amère a humanisé les couloirs silencieux et glacés des cloîtres,
le secret de sa recette ne se transmettait
que des antres poussiéreux des notaires aux arrières-boutiques provinciales.
Nancy, Boulay, Montmorillon, Cormery, Saint-Emilion, Saint-Jean-de-Luz…
Il y a quelque chose d’ancestral, de séculaire, de rassurant dans ce rond macaron
aujourd’hui rajeuni qui se présente à nous comme de petites balles comestibles,
jonglant de ses arômes oxymoriques avec la confusion de nos sentiments :
orange et potiron, violette et cassis, yuzu et chocolat, noisette et foie gras…
« So parisian  !» « So chic ! »

Mi bonbon, mi gâteau,
il a détrôné petits fours et choux à la crème.
Au firmament des cérémonies,
c’est lui qui pare la pièce montée,
grimpe le long de l’échelle pâtissière,
couvre la pyramide rituelle de ses gros confettis.
Le macaron est de toutes les fêtes !
Il est la fête et incarne le grignotage élégant.

Sur la route de notre gourmandise,
nous semons les macarons comme le Petit Poucet ses cailloux.
Nous savons que l’ogre est au bout du chemin et nous attend,
mais en les incorporant,
nous espérons aussi retrouver le chemin du retour,
le chemin de l’innocence.

                                                                                        Marie-Christine Clément

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *